Depuis la redéfinition du rural par l'INSEE, ce sont désormais 30 775 communes peu denses et très peu denses qui sont considérées comme rurales, soit 21,9 millions d'habitants : le tiers de le population française. Reste donc à ce que cette définition réoriente les politiques publiques nationales.
Un groupe de travail (Agence nationale des collectivités territoriales, INSEE, Ministère de l'Education nationale, Associations d'élus...) se réunit fin mai pour voir quels sont les critères de définition de territoires à l'abandon.
Dominique Dhumeaux (Association des maires ruraux de France) va y défendre le fait que certains territoires ruraux sont plus isolés que d'autres : "Dans mon village de Fercé-sur-Sarthe, il faut moins de 5 mn pour accéder à tous les services, mais dans d'autres communes, il faut 15 à 20 mn pour accéder au 1er commerce. Or, comme l'INSEE ne prend en compte que les trajets domicile-travail, il classe ces communes de la même façon".
D. Dhumeaux va donc défendre une prise en compte de tous les trajets : éducation, sports, santé, courses, services publics...
Ce combat est d'importance, puisque cela signifie que pour fermer une école par exemple, on ne devrait alors plus seulement prendre en compte les sacro-saints effectifs, mais aussi la durée du trajet pour se rendre à cette école. Pareil pour les autres services...
Commentaires