C'est l'histoire banale d'une école où les effectifs baissant, le village craint de perdre une classe de maternelle, puis peut-être l'école elle-même...
On est en 2016 : le Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) dispersé de Blanquefort-sur-Briolance et Gavaudun (Lot-et-Garonne) a alors 47 élèves.
Elue en 2014, Sophie Gargowitsch aura le coup de génie d'anticiper : avant la catastrophe redoutée, elle insuffle dès 2016, via des enseignants mobilisés, la pédagogie alternative Montessori (cours en ateliers plus ludiques mettant l'accent sur la construction par la connaissance) et une Ecole de la nature mettant à profit le cadre de vie idyllique et proche. La presse s'en fait écho...
Résultat, une 4e classe ouvre en 2018, 83 élèves (près du double !) fréquentent l'école aujourd'hui !
Mais aujourd'hui Sophie Gargowitsch n'est pas contente : il n'y a plus une maison à vendre à Blanquefort et elle a des demandes en attente. Le PLUI est bloqué et l'interco ne semble pas pressée d'y remédier (la politique semble s'en mêler...). Pourtant, le maire serait prêt à accepter l'installation d'habitations légères (Tiny houses), car elle a de la demande. Mais ce n'est pas possible sur son territoire non doté de zones NL (naturelles de loisirs), elle en appelle au parlement pour favoriser ces habitations légères de loisirs...
Moralité : si vous êtes une commune rurale, que vous parvenez à attirer du monde par votre dynamisme, vous serez bloqués par votre PLUI qui n'admet que l'on déroge au Zéro artificialisation nette (ZAN) que dans les villes et bourgs-centre. Bien sûr qu'il faut tendre au ZAN, mais pas de manière uniforme et aveugle !
Voilà comment un mélange de réforme territoriale, de technocratisation et de politisation fige l'urbanisme des territoires. Et avec l'exode urbain qui se déroule sous nos yeux, l'attrait renouvelé des territoires ruraux, ces types de situations vont se multiplier. IL FAUT CHANGER DE LOGICIEL D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : VIT
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