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Photo du rédacteurFrédéric Ville

DES ARRETES DE MAIRES RURAUX AUTORISENT L'OUVERTURE DE COMMERCES JUGES NON ESSENTIELS

Dernière mise à jour : 8 déc. 2024

Quelques réflexions sur la cinquantaine, peut-être plus, d'arrêtés de maires autorisant l'ouverture de commerces jugés non essentiels :


On a accusé leurs auteurs d'être irresponsables : mais si on voulait prendre des mesure de fermeture pour raisons sanitaires, n'aurait-il pas fallu au contraire fermer les GMS et ouvrir les petits commerces pour lesquels les risques sanitaires sont plus facilement contrôlables ? A l'heure des comptes de décès par mort économique, qui peut affirmer aujourd'hui que la notion d'irresponsabilité ne pourrait pas changer de camp ?


Ces arrêtés auraient été pris par des maires populistes. Or, il y a des maires de tous bord (LFI, PS, UDI, LR, DLF, RN) qui ont pris de tels arrêtés. Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l'Association des Maires de France, a pris position pour que les petits commerces continuent à vivre : il ne peut pas franchement être qualifié de populiste, tout comme les maires PS de Decize (58) ou d'Aubusson (58)...


En vérité, la fracture est plus entre urbain et rural : à ma connaissance, mis à part les villes d'Evreux et Perpignan, aucune grande ville n'a pris d'arrêté maintenant l'ouverture des commerces. France Urbaine a pris la position suivante : à propos de l'inégalité de traitement entre commerces de proximité et GMS, elle demande une "équité de traitement". Pourquoi sont-ce davantage les maires ruraux qui ont pris de tels arrêtés ? Parce qu'ils éprouvent dans leur chair la proximité. S'ils se sont engagés aussi pour limiter la pandémie, ils ne veulent pas demain baisser la tête quand ils croiseront ces petits commerçants qu'ils auraient peut-être contribué à mettre à mort s'ils avaient gardé le silence. C'est aussi cela le principe de précaution.

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